Lamborghini Aventador S (2017): l’espèce perdure !Pour ses 5 ans, l’Aventador a droit à un lifting, assorti d’une hausse de puissance du V12 atmosphérique et de roues arrière directrices.Une mise au point s’impose. La "S" remplace l’Aventador LP 700-4, mais pas la SV dont la production se prolonge jusqu’en juin. Fort du succès de sa supercar, Lamborghini lui offre un lifting de mi-carrière. Il se concentre sur le bouclier avant, les jupes latérales, les prises d’air dorsales (comme la SV) et le bouclier arrière, moins biseauté.
Vous aurez remarqué que ce dernier intègre un gros diffuseur et une canule d’échappement regroupant 3 sorties (4 précédemment). Le constructeur s’est focalisé sur l’aéro afin d’améliorer l’appui : + 130 % sur l’avant et + 50 % sur l’arrière, en conservant un aileron actif à trois positions.
V12 monumentalNous tremblions surtout à l’idée de découvrir un taureau condamné au dopage en raison des normes de pollution. Il n’en est rien. Au contraire, le V12 grimpe à 740 ch et 8 500 tr/mn ! Il gagne donc 150 tr/mn de pur bonheur, comme la SV. Le couple maxi stagne à 70,3 mkg, mais le travail sur la distribution variable permettrait d’améliorer la courbe. La puissance maxi, elle, en profite pour bondir à 740 ch, grâce aussi à un échappement inédit, allégé de 20 %. Il s’agit donc d’une nouvelle évolution de l’espèce V12, que nous vénérons et qui se raréfie sur cette planète.
Malgré la hausse de puissance, les performances stagneraient par rapport à la LP 700-4... Rien de grave, puisque l’Aventador S survolerait le 0 à 100 km/h en 2’’9 et serait coupée dans son élan par une étonnante bride à 350 km/h.
Arrière joueurFaute de nouvelle boîte de vitesse, véritable talon d’Achille de la Supercar, les regards se tournent vers les roues arrière directrices, héritées de la Centenario. Le dispositif est censé accroître la maniabilité, l’agilité, la stabilité et le grip latéral. Les nouveaux pneus Pirelli PZero ont donc du pain sur la planche. La greffe de roues arrière directrices induit une refonte de la suspension, mais aussi un reparamétrage de la direction, des aides à la conduite et du différentiel piloté Haldex. Intéressant, ce dernier privilégie davantage le train arrière en mode Sport (jusqu’à 90 %). Le constructeur vise ainsi à améliorer la précision, le feeling et le fun en facilitant le drift dès le placement. On a hâte de tester ce mode et l’ensemble des prestations de ce Graal automobile en début d’année prochaine.
SportAuto.fr