Putain kéké, c'était de la folie !!! J'en ai presque éjaculé de bonheur t'imagines même pas !
On a commencé par le tour de reconnaissance avec le Hummer. Il était préparé (c'est celui qui a une caisse de pick up et des jantes de gangsta man) et faisait + de 550cv et suspensions/freins préparés. J'avais la gueule collée contre les vitres latérales dans les virages. Nous, les passagers, on se regardait en se demandant ce que c'était que cette bagnole de ouf'. L'instructeur, ayant vu notre étonnement nous dit : "ah bein c'est un vrai 4x4 de course, hein ?!" MDR... Les virages à donf', je pensais qu'on allait se retourner, que nenni.
Ensuite, passage au stand et la chef de piste me dit : "bonjour, vos 3 tours en Cayman, c'est avec Bruno". Là, je tombe sur un mec hyper sympa qui me met à l'aise au niveau position de pilotage et qui tchatche avec moi pendant 5 min pour prendre connaissance de mon niveau de conduite :
"Alors Jérôme, t'as conduit quoi de plus puissant jusqu'à maintenant ?
"Bein... (avec mon air péteu) Une passat TDi je crois, de mémoire et puis j'ai eu une clio de 110cv...Et maintenant j'ai une Megane diesel"
"OK, eh bien là, tu vas avoir entre les mains une Porsche Cayman S de 295cv avec moteur central arrière et qui est une propulsion...etc"
On passe un bon moment à revoir les bonnes pratiques de la conduite sportive : pas de frein moteur, on freine et APRES on descend les rapports, l'instructeur s'occupe des rétros et te prévient s'il faut se déporter...etc. Tout ça avec une pédagogie et une bonne humeur rassurante.
Je lui explique que je suis assez stressé mais me rappelle que ça va très bien se passer.
Et c'est parti.
Pied sur le frein, clé à gauche et on la tourne. Le moteur reste discret. La position de conduite est assez proche des commandes, on dirait un crapeau dans une boite d'allumettes. Le siège est très étroit mais la position de conduite bien typée "racing" eh eh.
J'enclenche la 1ère et c'est parti. La pédale d'accélérateur est très sensible et je vais vite comprendre ce que veut dira la notion de "dosage". Je monte les 3 premiers rapports avec le délice d'entre le flat dans le dos... Magnifique... A mort l'autoradio ! Premier virage et l'instructeur me pousse à appuyer fort sur les freins, histoire de prendre mes marques avec ces derniers. Il m'explique les repères avec les plots (zone de freinage, braquage, point de corde et sortie en remettant la voiture droite) et puis à la sortie du virage, c'est plein gaz ! Et là, ça explose, le moteur prend des tours à gogo, c'est plein tout le temps, plus tu montes, plus le moteur est agréable à entendre. La ligne droite de 700 m est ralentie avec une chicane délimitée par des plots mais on ralentit très légèrement avant de remettre plein gaz pour le gros freinage.
Là, mes yeux passent devant le volant tellement ça freine fort ! Et c'est repartit...
Plus tu fais des tours, plus tu vas vite. L'instructeur voit si tu démerdes mieux et te pousses à appuyer de plus en plus sur l'accélérateur. Les sorties de courbes sont de plus en plus rapides et les G augmentent à chaques passages.
Au 3ème tour, Bruno (l'instructeur) me dit que c'est pas mal et voyant que j'avais l'envie et que j'écoutais bien ses conseils, m'offre un 4ème tour gratuit (mais chut, faut rien dire...). Et t'imagines pas ce qui arrive, un gars devant fait son stage avec une GT3. Je le rattrape et là, bonheur, Bruno me dit : "Fais lui un appel de phare, on va tranquillement lui faire l'intérieur dans le virage". L'orgasme arrive :-)))) Le mec en GT3 met les warnings, se met à gauche, et Bruno me dit "vas y" et je le double... Je m'imagine presque en course.
Après quelques virages, retour aux stands. Là, je remercie Bruno de sa patience et du rêve qu'il m'a permis de réaliser, j'en étais très ému car il m'a laissé me lacher au fur et à mesure des tours. La poignée de mains échangée et je passe à autre chose.
Je retrouve Marie ( sa copine qui lui a offert ce beau cadeau pour ces 30ans) qui me dit "c'est comme si j'avais vécu ça avec toi, on sent le bonheur dans tes yeux" Elle était dans le vrai.
A partir de ce moment là, je fais la queue pour le baptême en GT3. Evidemment, ça se frite devant pour savoir qui va passer en 1er... On se croirait à la caisse d'Auchan.
J'attends mon tour patiemment et voyant que le pilote arrive à chaque fois dans les stands comme une balle de 22 long rifle, je me dis que ça va vraiment être la fête du slip. Mon tour arrive et après la poignée de main avec le pilote, avec le sourire aux lèvres, ce dernier me demande si ça se passe bien au stage, je lui ai dit que j'étais ravi et que là, j'étais venu avec mon sac à vomie. Ce le fait rire mais passe vite aux choses sérieuses.
Sortie des stands et plein gaz. Pendant une seconde, je me demande où je suis, ma tête est collée à l'appui-tête du baquet de la 996 GT3 et ça me rappelle le space mountain de Disney. Et ça hurle, ça hurle, ça hurle ! Le moteur est rageur au possible, bourine tout le temps, les montées en régime sont fulgurantes le freinage... Jamais vu ça ! Je suis littéralement étranglé par la ceinture de sécurité au premier freinage et le gars braque d'un coup. Chaques virages est pris en léger drift (là, tu vois que t'as affaire à un beau gosse au volant).
Le roulis n'existe pas dans une GT3, je l'atteste ! Et la sortie de virage mène au cauchemard car la ligne droite de 700m est là !
Je ne te fais pas de dessin, ça gueule encore plus, je regarde le compteur de vitesse qui ne cesse de monter, on passe la chicane à 200 pour finir à 220/230 à l'entrée du virage. Méga freinage, la bagnole garde sa trajectoire même si tu sens que l'électronique rattrape les 4 roues qui partent en sucette face à la violence du freinage.
Retour au stand à donf' et je descends avec le sourire jusqu'aux oreilles en le remerciant du bonheur qu'il m'a procuré.
Dernière étape du stage, la Ferrari. J'attends un peu en partageant mes impressions avec Marie qui a bien compris que j'avais pris une bonne claque dans la gueule.
Ah, on m'appelle. Je monte avec Michaël dans une superbe F430 noire. Elle est tout bonnement magnifique, une ligne sublîme, un intérieur plus confortable que ce que j'ai connu avec les Porsche plus étriquées.
Michaël, tatouée, gueule de baroudeur, m'invite à m'installer dans la "belle". Première chose qu'il me dit c'est :
"Salut Jérôme, tu viens de monter dans une Ferrari F430. 490cv de bonheur, tout ça placé à l'arrière et direct sur les roues arrières. Tu verras, une Ferrari a une sonorité qu'aucune autre marque n'a. Quand tu l'as mémorisée, tu ne l'oublie pas et tu reconnaitras une Ferrari par la suite car c'est unique."
On sent que le gars c'est un amoureux de cette bagnole. Moi, je tombe sous le charme, je ne vois qu'une chose c'est ce putain de compte-tour jaune en position centrale. C'est d'ailleurs la seule fois où je le verrai car par la suite je resterai rivé à la route.
Comme d'habitude, rappel des consignes pour retrograder sans soucis pour le blocage de la boîte : "On frein et APRES on descend les rapports, pas de frein moteur".
"Aller, on démarre" me dit-il. Je lui demande comment on fait car je ne vois pas la clé... "Eh bien tu appuies sur le frein et tu presses le bouton rouge sur le volant". Evidemment, tu me connais, je n'ai pas pu m'empêcher : "Yahou, comme dans ma Megane !" Le moteur vrombit et je sens quelque chose derrière moi qui n'attend qu'un seul truc : GUEULER !
Plus sérieusement, il me dit d'enclencher la 1ère et c'est là que HORREUR je découvre qu'il n'y a pas de levier de vitesses... Argh, je pousse un cri dans la bagnole ! "Eh oui, c'est comme une formule 1 !" J'avais plus envie de rire...
Mais c'est en fait très simple. T'enclenche la 1ère avec la palette de droite, pas besoin de chercher la pédale d'embrayage, y en a pas. Très très léger filet de gaz, la voiture sort tranquillement des stands. Ca en est presque facile. La musique est belle, ça chante de l'AC/DC derrière mais la Castafiore ne va pas tarder à pointer son nez. On commence le premier tour pour prendre en main la voiture, je sens le piège de la puissance et je reste tranquille vis à vis de l'accélérateur. 2ème tour, après avoir pris les principaux repères, je commence à ouvrir en grand. Oh putain !!! C'est violent comme jamais, ça gueule derrière ! Mais ce n'est rien avant ce qui va suivre.
Je rentre dans la principale ligne droite en disant à Michaël : "La vache, j'appuie quasiment pas et ça arrache à mort". Qu'est ce que je n'avais pas dit... Il me dit " Ah ouai ?", à ce moment là, il appuie sa main sur mon genou droit et ma respiration se coupe. Il ne lache rien et je suis littéralement collé au siège. La Ferrari hurle, on n'entend qu'elle et mon coeur battre à 160 pulsations ! Je suis hyper concentré et j'enchaine les rapports avec une facilité déconcertante. C'est génial, tu tirent la palette pour passer tes rapports tout en gardant le pied au plancher. FAST AND FURIOUS !!! J'arrive à une vitesse de fou dans la chicane et le freinage est encore plus fort que la Cayman. C'est pas humain Steff, je ne pensais pas que ça poussait à ce point là. Les virages ne lui font pas peur et je suis toujours en train de doser l'accélérateur tellement elle en veut !
Mais quel bonheur cette bagnole. Je trouvais la Cayman grisante, la F430 est démentiel. Imagine, les passages de rapports avec la secousse entre chacun. Au fur et à mesure des tours, je vais de plus en plus vite, je prends confiance et là aussi j'arrive sur un gars qui est devant. Oh la... L'Aston avec son V12 de beau gosse. Comme tout à l'heure, appel de phares, et hop je double. Intérieurement, je jubile. Mais pas longtemps car l'aut' dingue avec sa GT3 arrive comme une balle derrière et me double avec son hurlement caractéristique. Suivi par un stagiaire en Gaillardo qui cherche à faire le mariol mais qui ne le rattrapera sûrement pas.
Après ça, je rentre aux stands et remercie chaleureusement Michaël du bonheur qu'il m'a donné avec sa Miss.
J'ai voulu te donner mes réelles impressions, tout ce bonheur engrangé au fur et à mesure des tours.
Lors de ce stage, il y avait : des F430 (dont 2 spiders), des Cayman S, une Ferrari 599 (alors ça, ça gueule comme jamais), une Viper ST10, une GT40 (encore immatriculée States par American Car City), 3 Gaillardo (il y avait une Murcielago aussi mais personne n'a couru dessus), une Aston Martin DB9, une 911 cab, 2 Hummer, une Impreza WRX STi et 2 GT3 (dont une pour les tours découvertes).
La plus bruyante : 599 et Gaillardo (drôle de bruit les Lambo, pas gégène...)
La plus efficace : la GT3
La plus belle : le F430 noire y a pas à chier
Je resigne pour un autre stage, y a pas à chier. Ce sont des sensations extraordinaires, je n'avais jamais connu ça...







Voili voilu, moi j'en reste baba. Rien que de lire ça, j'imagine ce qu'il a ressenti, j'en ai le souffle coupé, l'estomac retourner et je sents que mon coeur va exploser. Pour moi, au niveau sensation, ya pas mieux que de conduire de magnifiques sportives qu'une vulgaire turlure d'une blonde pulpeuse. Non, moi prèfère un bout coup d'accélarérateur qu'une.......effémère