1 050 ch, 403 km/h, futuriste: voici la McLaren Speedtail !Woking lève le voile sur l’attendue descendante de la McLaren F1. Plus qu’un hommage, la Speedtail symbolise une vraie montée en gamme du constructeur anglais.Lorsque McLaren a annoncé la Speedtail il y a quelques mois, le constructeur anglais a toujours mis en avant l’aspect historique et la référence à la McLaren F1. Inévitablement, puisqu’avec ses trois places et sa position de conduite centrale, la Speedtail replonge dans l’histoire du constructeur et rappelle la sportive produite entre 1993 et 1998. Mais l’hommage s’arrête ici, cette « Hyper-GT » incarne surtout l’arrivée d’un segment jamais vu chez McLaren. Un palier avait déjà été franchi avec la Senna et ses chiffres impressionnants. La Speedtail évolue encore dans une sphère différente. C’est ce qu’explique Andy Palmer -à ne pas confondre avec le président d’Aston Martin-, directeur de la ligne:
« Pour ce modèle, le but était d’atteindre un niveau supérieur dans la conception du design et la réduction du poids. »Plus moderne que jamaisEffectivement, la forme surprend. Le regard est attiré par l’imposant cockpit, point de départ des lignes plongeantes vers l’arrière, qui selon les angles, semblent interminables ! A juste titre, puisque la Speedtail mesure 5,137 mètres de long. La McLaren F1 en est bien loin (4,287 m) et la P1 dépassée de plus de 50 cm (4,590 m). Ce design particulier est à la fois futuriste et très minimaliste, à l’image de la face avant ou des rétroviseurs, supprimés au profit de caméras rétractables.
Tout a été pensé afin de minimiser la traînée aérodynamique et réduire le poids. L’ensemble de la carrosserie ainsi que les éléments aéros sont en fibre de carbone. A l’arrière, deux discrets ailerons actifs s’activent via un système hydraulique. Les roues avant de 20 pouces sont recouvertes d’une plaque en carbone qui
« réduit les turbulences dans les passages de roues », selon McLaren.
Ce même esprit très moderne continue à l’intérieur, qui relève presque de l’aéronautique. Exit les boutons sur le tableau de bord, remplacés par des écrans tactiles. Comme sur Senna, l’allumage s’effectue via une console située sur le plafond, qui contrôle aussi l’ouverture des portières. Le conducteur et les passagers sont installés dans des baquets en carbone, recouverts d’un cuir blanc. Une association que l’on retrouve dans l’ensemble de l’habitacle et qui accentue la notion d’espace. Paré au décollage !
0-300 km/h: 12''8 !Pour cela, l’Hyper-GT est animée par une motorisation hybride (le constructeur n’en dit pas plus) délivrant une puissance totale de 1050 ch. Malgré la réduction du poids, la dimension de la Speedtail et le bloc électrique pèsent sur la balance, qui affiche 1 430 kg à vide (35 kg de plus que la P1). Ce qui ne lui empêche pas d’être la McLaren la plus rapide. Comme annoncé auparavant, les 400 km/h peuvent être dépassés (jusqu’à 403 km/h). Une barre symbolique atteignable grâce au mode « Velocity », qui contrôle l’apport du moteur électrique à vitesse élevée. Cette fonction influe aussi sur le châssis, qui peut être abaissé de 35 mm, rapprochant la Speedtail à 1 120 mm du sol.
Outre la vitesse de pointe, l’Hyper-GT affiche une accélération impressionnante: 0-300 km/h en seulement 12’’8 ! A titre de comparaison, la P1 demande presque 4 secondes supplémentaires (16’’5). Des chiffres qui rivalisent clairement avec les hypercars les plus puissantes et devraient attirer la clientèle de Bugatti…
Sur la route dès 2020Mais il est déjà trop tard pour s’intéresser à ce modèle. Les 106 exemplaires prévus au prix unitaire de 1,75 millions de livres ont tous été réservés depuis longtemps. Certains clients ont même déjà pu apercevoir la Speedtail à Londres. Avec MSO (McLaren special operations) le département de personnalisation du constructeur, chaque exemplaire pourra être configuré selon une multitude de critères. Les premières livraisons sont estimées pour 2020.
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